Aérospatiale et Défense

Airbus et Safran rejoignent un consortium pour développer l’impression 3D métal

Les géants Airbus et Safran, à travers sa branche Safran Landing Systems, ont annoncé faire partie d’un nouveau projet pour améliorer les processus de fabrication du secteur aérospatial. Baptisé Hybrid Direct Energy Deposition (DED) Sprint, ce dernier se penchera sur les méthodes de fabrication additive, de forgeage et de formage, l’objectif étant de comprendre comment elles peuvent réduire les coûts et les délais de production tout en augmentant la durabilité des composants. Ce qui est particulièrement intéressant dans ce nouveau consortium est la place que peut prendre le dépôt de matière sous énergie concentrée, une technologie d’impression 3D métal réputée pour faciliter la réparation de pièces déjà existantes.

Le consortium est dirigé par le National Manufacturing Institute of Scotland (NMIS) et financé par l’Aerospace Technology Institute (ATI). Il regroupe plusieurs partenaires ainsi qu’un groupe de pilotage industriel composé de 13 entreprises, dont Airbus et Safran Landing Systems. Leur participation montre bien que l’intérêt des leaders de l’industrie pour la fabrication additive qui cherchent à développer des processus plus efficaces pour leurs futures activités. 

Le procédé DED permet de réparer des pièces métalliques déjà existantes

Le projet a déjà démarré avec deux phases menées par les universités de Strathclyde et Cranfield. Elles travaillent au développement d’une pièce de démonstration qui devrait être présentée plus tard dans l’année. La troisième étape se concentrera quant à elle sur l’usinage PKM, et la phase finale s’attachera à comparer les différentes méthodes de fabrication dites classiques à ses alternatives comme la technologie DED. Rappelons que celle-ci est particulièrement intéressante pour réparer des pièces métalliques, leur ajouter des fonctionnalités supplémentaires ou encore pour concevoir des composants plus complexes et volumineux. Le consortium cherche à développer un processus de fabrication hybride incluant le dépôt de matière sous énergie concentrée afin de relever les défis des industriels du secteur aérospatial.

Ces derniers ont en effet l’habitude d’utiliser des procédés de forgeage et d’usinage qui sont souvent longs et coûteux. La production de composants aéronautiques passe par la réalisation d’un moule, des étapes d’assemblage chronophages, ou encore des phases de post-traitement coûteuses. En intégrant la fabrication additive à la chaîne de fabrication, les entreprises pourraient réduire leurs délais tout en augmentant les performances de leurs pièces.

Stephen Fitzpatrick, responsable de la fabrication additive et de l’usinage au National Manufacturing Institute Scotland, explique :  « Ce projet a un réel potentiel pour fournir des voies de fabrication alternatives plus efficaces pour les entreprises aérospatiales, et permettra de mettre en œuvre des facteurs industriels clés tels que la réduction des émissions intrinsèques, le réusinage et des chaînes d’approvisionnement plus résilientes. »

Airbus et Safran Landing Systems devraient donc prendre part à ces méthodes de fabrication plus efficaces et concevoir des composants plus performants pour leurs appareils. Reste à savoir dans quelle mesure ils seront qualifiés et certifiés selon les normes et exigences de l’aérospatial. En tout cas, le consortium y travaille. Vous pouvez retrouver plus d’informations ICI.

Que pensez-vous de l’utilisation du procédé DED dans le secteur aérospatial ? N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

Voir les commentaires

  • L' AM est en effet une voie d'avenir pour les pièces en moyenne série et le DED va permettre en plus le développement de pièces plus grandes mais quid des propriétés mécaniques et notamment de la résistance fatigue ?
    Faut-il des traitements de compaction et cycles thermiques ?

Share
Publié par
Mélanie W.

Articles récents

Pam Pro, l’imprimante 3D à granulés plus rapide et accessible de Pollen AM

Selon une étude de DataIntelo publiée il y a deux ans, le marché des imprimantes…

4 juin 2025

Un nouveau matériau imprimé en 3D pour des vêtements de protection plus souples et performants

Dans de nombreux métiers, porter des vêtements de protection est essentiel pour garantir la sécurité…

4 juin 2025

Lyten souhaite transformer le sport automobile en créant des pièces grâce à l’impression 3D

L’impression 3D continue de gagner du terrain dans le monde de la course automobile. Ces…

3 juin 2025

#Startup3D : FIDENTIS redéfinit les prothèses dentaires avec l’impression 3D multi-matériaux

La dentisterie est un domaine où la précision, l’esthétique et la fonctionnalité doivent coexister en…

3 juin 2025

Repetier Host, la solution qui contrôle le processus d’impression 3D

Sans logiciel de découpe, pas d’impression 3D possible. Le slicer constitue l’étape intermédiaire essentielle entre…

2 juin 2025

Le Club Fabrication Additive promeut l’intégration des technologies 3D polymères en France

En France, il existe de plus en plus d'initiatives pour promouvoir la fabrication additive, partager…

2 juin 2025

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.